Encore un coup d’éclat et de maître, de l’infatigable maître des « Quatre Vérités » qui n’est plus à un succès prêt. Chaque vendredi, Hamza Balloumi, avec l’audace mêlée au calme olympien qui lui sont reconnus nous sort, parfois du fond de la terre, des dossiers carabinés qu’il met habilement sur la table des vérités, tirant au clair leurs tenants et leurs aboutissants.
Après la retentissante affaire de Regueb, à marquer d’une pierre noire dans l’histoire de nos études coraniques sous nos cieux et ayant constitué une fâcheuse affaire d’opinion publique, voilà que le Monsieur braque ses pertinentes caméras sur l’enlèvement, la séquestration et le viol d’une paisible jeune fille, à la fleur de l’âge et s’apprêtant à faire valeur son bac +6 dans la vie professionnelle. Ceci en deux éditions successives. L’une ayant été réservée aux faits.
La peine capitale sur la sellette
La seconde, celle de vendredi dernier, aux interactions officielles et non officielles. Encore une fois la machine tout terrain du juriste consommé et accompli, soulève une odieuse affaire d’opinion publique. Qui remet sur la sellette le problème de l’éternelle controverse, celui en l’occurrence de l’exécution de la sentence de la peine de mort, à prononcer contre les auteurs de crimes, jugés particulièrement abominables revêtant un caractère animal et sauvage. Bousculant les mœurs et les valeurs humaines et constituant une grave offense à la dignité humaine. Et constituant, en prime, une menace flagrante et caractérisée pour l’intégrité physique et morale de l’être humain.
Des avis pluriels
Le sujet divise les sociétés, de par le monde entier où les débats font rage et les avis se font pluriels depuis toujours. Entre les voix qui défendent d’une manière inconditionnelle le droit inaliénable à la vie, s’élevant même contre le principe de l’avortement. Et celles estimant que les criminels, eu égard à la cruauté de leurs actes, ne méritent pas la vie abominablement confisquée à autrui.
Le moratoire du gel de l’exécution
La dernière exécution en date, remonte à l’année 1991.Elle a concerné le sanguinaire le plus célèbre dans les annales du crime dans notre pays, le prénommé Naceur Damergi, baptisé alors » Saffah Nabeul« . Ayant eu à son actif un terrifiant « tableau de chasse » et une bien longue série de meurtres prémédités d’enfants et d’adolescents par strangulation, crimes précédés, pour leur plupart, d’actes de viol !
En 1992, un moratoire a été convenu entre les instances ad-hoc de l’ONU et notre pays pour geler l’exécution de la peine capitale. Il est d’ailleurs en vigueur.
Cela dit, je laisse le loisir aux voies contradictoires, s’élevant au sein de l’opinion publique nationale de s’exprimer à loisir et vider leurs sacs sur l’éternel casse-tête chinois de l’exécution de la peine capitale, pour en revenir au second axe ayant polarisé l’attention de l’opinion publique à ce jour
Un gré à gré suspect
Il s’agit du zoom fait par Hamza Balloumi et son équipe sur la scandaleuse affaire de la transaction suspecte, envisagée par le Ministre de l’Industrie et l’un des députés, s’étant avéré propriétaire de l’unité textile pointée du doigt, établie quelque part dans nos murs.
C’est Mr Facebook, toujours en état de veille et à l’affût des potins et des commérages à sensation, de « vendre la mèche » à l’opinion publique. Ceci à travers l’information s’étant répandue comme une traînée de poudre à travers notre contrée. Selon laquelle, une quantité fabuleuse de tissus pouvant être exploitée par l’industrie textile, pour la confection de bavettes protectrices contre les particules virales, a subitement disparu du marché et s’est curieusement évaporée. Et comme le bel ami Hamza et son équipe ne dorment pas sur leurs oreilles et, plus est, dorment constamment d’un seul œil, ils ont tôt fait « d’aller… courir… voler… » pour instruire ce dossier.
Le tollé général !
Toutes les parties prenantes en matière de lutte contre la corruption ont jugé impérieux de battre le fer tant qu’il est chaud et de débattre de cette affaire sur le plateau des vérités. D’autant que, à priori, de lourdes présomptions pèsent sur ce dossier intrigant. C’est à l’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (HINLUCC), à travers son représentant de s’étaler sur les irrégularités présumées, entachant ce dossier, corroborées par des détails, dits compromettants. En voici l’essentiel :
Les présumés griefs
– Un conflit d’intérêts est d’emblée dénoncé : La qualité de député, du propriétaire de l’unité de textile, concerné par la transaction envisagée, dans le cadre du gré à gré, ne l’autorise nullement, de par la loi, de mettre le nez dans ce marché.
– La fuite produite, plus vite que la musique, des éléments constitutifs, du cahier de charges, afférent à la troublante transaction, aurait été derrière l’épuisement rapide des tissus de la fortune et… de l’infortune…
-L’estimation du prix de la bavette à la vente, a été elle aussi, sujette à caution.
Pour sa part, la justice n’est pas demeurée en reste. Puisque, son représentant, Soufiane Selliti, a tôt fait de nous tendre, comme d’habitude, la tête pour nous dire à distance et en direct que le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Tunis venait d’ordonner une enquête judiciaire qui nous dira à temps le maître mot. Et, si l’approche de la transaction en question a de bonnes ou de fausses bonnes raisons. Il faudrait donc laisser le temps au temps…
Entre temps, l’entreprenant « chasseur » et le redoutable « franc-tireur » aura tout le loisir de tirer sur tout ce qui bouge d’une manière tordue, nous donnant du fil à retordre. Avant de continuer à nous vider sa « gibecière » des incroyables surprises. Pour nous étaler et disséquer moyennant son bistouri, chaque vendredi, comme à l’accoutumée, un à un ses quatre « gibiers », sur le terrain chaotique et accidenté des « quatre vérités ».